2 conférences : 

Conférence 1 : Réduire à la source les contaminants non domestiques rejetés dans les ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées - présentée par MELCCFP

La réduction à la source de contaminants d’origine non domestique peut contribuer efficacement à réduire les risques environnementaux associés aux contaminants nocifs qui ne sont pas normés aux effluents (CNNN), et dont le traitement centralisé n’est pas économiquement viable. Elle peut également contribuer à améliorer la qualité des biosolides, augmentant ainsi leur potentiel de valorisation. Conscient de ces bénéfices potentiels, le gouvernement a prévu au Plan national de l’eau (PNE) une mesure sous la responsabilité du MELCCFP s’inscrivant dans cette approche efficace. Cette mesure s’inscrit dans un contexte marqué par l’accroissement des connaissances sur les CNNN dans les eaux usées municipales au Québec, ainsi que par une évolution de la réglementation concernant les matières résiduelles fertilisantes. En effet, le Code de gestion des matières résiduelles fertilisantes, dont l’entrée en vigueur est prévue en novembre 2025, inclut notamment des teneurs maximales pour des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées. La présentation aborde ainsi la raison d’être de cette mesure et les principaux axes actuellement explorés dans le cadre de son élaboration.

Conférencier : Bernard Patry, Ingénieur - MELCCFP

Titulaire d'un baccalauréat en génie civil, ainsi que d'une maitrise et d'un doctorat en génie des eaux de l'Université Laval, M. Patry est spécialisé dans le traitement des eaux usées industrielles et participe aux développement des connaissances sur les contaminants d'intérêts émergents de la direction. Un de ses mandats principaux concerne la réduction à la source de contaminants non domestiques rejetés dans les ouvrages municipaux d'assainissement des eaux usées. 

Conférence 2 : Utilisation stratégique de récupérateurs d’eau pluviale en milieu agricole

Le captage d’eau pluviale constitue une solution intéressante permettant de sécuriser l’approvisionnement en eau non potable pour les producteurs agricoles. Cependant, la qualité physique et microbiologique de l’eau récoltée dans des systèmes de récupération d’eau pluviale (SREP) peut être impactée par les polluants atmosphériques, les surfaces de collecte et le stockage, donc être inadaptée à certains usages (irrigation, lavage...). L’étude vise à évaluer la qualité d’eau moyenne des SREP et les facteurs impactant cette qualité, afin de rassembler les bonnes pratiques à adopter pour la conception, opération et maintenance d'un système. Deux sites agricoles ont été caractérisés et échantillonnés à trois reprises. Pour chaque site, l’eau de pluie du réservoir et au point d’utilisation ainsi que l’eau potable ont été échantillonnés. Pour chaque échantillon, différents paramètres sont étudiés : pH, alcalinité, turbidité, carbone organique, Legionnella, coliformes, Escherichia coli, bactéries hétérotrophes aérobies (BHA), métaux. Les résultats préliminaires montrent des concentrations en BHA excédant 300 000 UFC/mL et la présence de E. coli dans l’eau pluviale. Ces résultats sont nettement supérieurs aux valeurs mesurées dans l’eau de SREP de grands bâtiments et confirment l’importance d’une étude approfondie sur les SREP.

Conférencière : Émilie Bédard, Professeur -  Polytechnique de Montréal

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