AMERICANA 2025
3 conférences :
Modératrice : Celine Khuu, Ingénieure de Ventes - H2Flow Equipement Inc
Résumé de la conférence :
L'utilisation intensive des composés PFAS, décrits comme éternels et considérés comme cancérigènes, est une source de contamination présente dans notre environnement. Ces contaminants peuvent être transportés sur de très longues distances, notamment dans l'air et dans l'eau, entraînant ainsi une contamination des sources d'eau potable à laquelle il est important d’adresser pour des raisons de santé publique.
Les contaminants de type PFAS sont produits par l’homme et lorsqu’ils se retrouvent dans la nature et ils ne sont pas facilement dégradés chimiquement ou microbiologiquement, d'où la nécessité d’utiliser de nouveaux matériaux pour limiter leur migration hors des sols ou de la phase aqueuse à l'aide de processus de concentration/sorption. La sélection finale de la technologie applicable versus ces problématiques sera effectué en fonction des types de composés PFAS présents, leur concentration, leur localisation (eaux de surface, eaux souterraines, sols de surface non saturée, aquifère profond, etc.) et les objectifs de traitement visés.
Cette présentation comprendra une révision des technologies actuellement disponibles et une étude de cas où la ville de La Baie, au Québec, qui a installé récemment un équipement de filtration de surface au point d'entrée du réseau de distribution d'eau potable pour faire face à ces contaminants.
A titre d’exemple, nous comparerons cette approche, tant sur le plan technique qu'économique, versus un barrière d'adsorption perméable in situ (PAB) basées sur des argiles colloïdales injectables et/ou du charbon actif modifiées qui peuvent stopper de façons efficaces et durables l'avancée rapide des panaches de PFAS qui pourraient affecter les récepteurs sensibles localisés en aval hydrauliques.
Pour des sources d'eau de surface contaminées (lac, rivière), ces amendements peuvent être adaptés en utilisant une conception de filtration sur berge pour réduire le coût de contruction des installations de traitement en surface et déployés in situ pour protéger les puits d'eau potable.
La modélisation du flux de massique des contaminants montre que ces barrières de sorption perméables in situ à base de charbon actif colloïdal assurent une protection à long terme, de l'ordre de plusieurs décennies à des centaines d'années selon la concentrations de contaminants présents dans l’aquifère touchés.
Conférencier : Jean Paré, Vice-Président, Ventes et Marketing - Chemco inc.
Ingénieur chimique de formation, M. Paré œuvre dans les différents secteurs du domaine environnemental depuis 1994. Il est impliqué dans l'élaboration de solutions de traitements spécialisées avec les industries, les municipalités, les firmes d'ingénieurs-conseils, les entrepreneurs spécialisés et les ministères gouvernementaux concernés. En tant que Vice-président – Ventes et marketing pour Chemco Inc., ses activités quotidiennes touchent les eaux potables et usées, la réhabilitation des sols et des eaux souterraines contaminés ainsi que le traitement des émissions atmosphériques et des odeurs. Les expertises apportées dans ces secteurs sont le développement de stratégies de traitements via des processus mécaniques, chimiques et biologiques. M. Paré est également un membre actif des comités techniques de Réseau-Environnement et est impliqué dans des activités de formation avec les différents intervenants du domaine environnemental à travers le Canada pour mieux faire connaître les dernières technologies disponibles et applicables. Il a œuvré sur plus de 400 sites et projets potentiels au cours de l’année 2024. Il a été aussi conférenciers invités à plus de 15 reprises dans des congrès et ateliers techniques spécialisés au cours de la période 2023-2024.
Résumé de la conférence :
Alors que le paysage environnemental des contaminants préoccupants continue d'évoluer, nos approches des tests de PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) suivent le même chemin. Les efforts des laboratoires d'analyse repoussent constamment les limites des méthodologies, de la précision et de l'exactitude, tout en répondant à la demande continue de résultats rapides. Cependant, dans cette quête de qualité optimale, est-ce que nous limitons involontairement la productivité en imposant des procédures trop strictes pour l'échantillonnage sur le terrain ?
La présence généralisée et ubiquitaire des PFAS dans les produits industriels et de consommation représente des défis importants pour les praticiens de l'environnement lorsqu'il s'agit de concevoir des programmes d'échantillonnage sur le terrain. Lorsque la source de la contamination croisée peut potentiellement être n'importe quoi, comment réduire les risques de résultats erronés ?
Cette discussion remet en question les recommandations conventionnelles actuelles concernant les protocoles d'échantillonnage de PFAS, en particulier en ce qui concerne la prévention de la contamination croisée. Des découvertes récentes en laboratoire ont montré de manière intéressante que l'exposition à des sources courantes de PFAS telles que les emballages alimentaires, les écrans solaires et les tuyaux en téflon ne compromet pas nécessairement l'intégrité générale d'un programme d'échantillonnage, bien que diverses publications et documents de recommandations suggèrent le contraire.
Soutenue par une étude de laboratoire approfondie des sources potentielles de contamination, cette discussion vise à susciter un débat sur les protocoles d'échantillonnage sur le terrain couramment acceptés, qui pourraient être excessivement prudents et contraignants, et suggère qu'il pourrait y avoir une opportunité de redéfinir les protocoles d'échantillonnage des PFAS.
Conférencier : Andrew White, Business Development - Emerging Markets - Bureau Veritas
Fort de plus de 20 ans d'expérience dans le domaine des laboratoires environnementaux, Andrew a soutenu les clients sur divers projets environnementaux. Toujours passionné par la réussite des projets des clients et l'équipe avec laquelle il travaille, Andrew a occupé plusieurs postes au sein de Bureau Veritas.
Débutant dans le support client, Andrew a rapidement occupé des rôles de leadership et a dirigé le développement de plusieurs solutions numériques qui ont amélioré l'expérience client. Sa capacité à établir des relations et son engagement envers la satisfaction client l'ont naturellement conduit vers l'équipe de développement des affaires, où il a passé plusieurs années à soutenir des clients à travers tout le Canada.
Plus récemment, il s'est concentré spécifiquement sur les marchés de l'ADN environnemental (eDNA) et des PFAS. La connaissance technique d'Andrew des opérations de laboratoire, des exigences réglementaires et des relations clients lui a permis de devenir une ressource fiable et souvent sollicitée par de nombreux clients de Bureau Veritas.
Résumé de la conférence :
Les PFAS comprennent une classe diversifiée de contaminants émergents, définis comme des « produits chimiques éternels » et qui ne sont pas traitables par des méthodes chimiques conventionnelles, ce qui complique considérablement la réhabilitation in-situ des sols et des eaux souterraines. Bien que la récente proposition de Health Canada recommande un seuil de 30 ng/L pour 25 PFAS dans l'eau potable, les panaches de PFAS dans les eaux souterraines nécessiteront une forme de gestion active, en particulier lorsqu'il s'agit de récepteurs sensibles. En ce qui concerne le sol, l'élimination des sols contaminés par les PFAS en décharge risque de devenir une option de moins en moins viable en raison de la responsabilité à long terme. Les zones sources de PFAS dans le sol se limitent principalement à l'excavation du sol avec incinération et/ou stabilisation. L'état actuel des pratiques repose sur un concept de chaîne de traitement, réduisant le volume en concentrant les PFAS pour les détruire par une approche « énergivore ».
Conférencier : Michel France, PFAS Services Lead | Account and Project Manager - Arcadis
Michel est responsable des services PFAS chez Arcadis Professional Services (Canada) Inc., un leader mondial du conseil et de l’ingénierie en environnement. Il possède plus de dix ans d’expérience dans l’investigation et la réhabilitation de sites contaminés, avec une expertise particulière sur les contaminants émergents tels que les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS).
Au sein de la communauté de pratique d’Arcadis dédiée aux contaminants émergents, Michel dirige une grande variété de projets environnementaux à travers le pays. Il maîtrise la réalisation d’évaluations environnementales de site (EES) par phases, l’évaluation et la mise en œuvre de stratégies de réhabilitation in situ et ex situ, l’analyse des risques d’intrusion de vapeur, ainsi que le développement d’évaluations des risques liés aux PFAS. Il est passionné par la mise en place de solutions innovantes et durables visant à protéger la santé humaine et l’environnement.