Les lingettes dites « jetables » dans les toilettes sont mal étiquetées et souvent mal utilisées. Ces lingettes provoquent des obstructions importantes dans les infrastructures municipales, générant des impacts environnementaux, économiques et sociaux significatifs. Face à cette problématique, Réseau Environnement propose une approche complémentaire au modèle des 3P – Pee, Poo, Paper –, soit celui des 4P, où le dernier « P » signifie Proof (preuve). Ce changement repose sur une approche stricte : seuls les produits ayant subi des tests rigoureux prouvant leur biodégradabilité et leur innocuité pour les infrastructures seront désormais considérés comme « flushables ».
Les lingettes sanitaires à usage unique, lorsqu’elles sont jetées dans les toilettes, causent des obstructions graves au sein des systèmes de gestion des eaux usées. Ces incidents entraînent des conséquences environnementales, telles que des déversements d’eaux non traitées, des coûts élevés pour les municipalités et une pression accrue sur les infrastructures déjà vieillissantes. Ce comportement problématique trouve son origine dans un étiquetage trompeur et dans un manque de sensibilisation du public sur les impacts réels de ces pratiques.
Sensible à ces enjeux, Réseau Environnement présente ce mémoire au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) avec une série de recommandations concrètes visant à résoudre ce problème. Ce document s’inscrit dans une démarche globale pour renforcer l’information, réglementer les pratiques industrielles et guider les citoyens vers des comportements responsables et durables.