Salon des technologies environnementales du Québec 2026
2 conférences :
Modérateur de la session : À venir
Résumé de la conférence :
Alors que le Québec s’est engagé sur la voie de la carboneutralité d’ici 2050, les municipalités se trouvent au premier plan de cette transition. À la croisée des enjeux de population, de production et de consommation, les municipalités occupent un rôle stratégique dans la refonte de nos modèles énergétiques locaux.
Les systèmes énergétiques communautaires (SEC) peuvent transformer nos villes en écosystèmes énergétiques intégrés, résilients et circulaires.
À travers des exemples concrets du Québec et d’ailleurs, venez découvrir comment ces approches favorisent la réduction des GES, stimulent l’économie locale et renforcent l’autonomie énergétique des collectivités.
Le Fonds municipal vert (FMV) présentera également son programme de financement dédié aux SEC, qui accompagne les municipalités à chaque étape du processus, de la planification à la mise en œuvre.
Conférencière : Pascale Thériault, Conseillère, Fédération canadienne des municipalités / Fonds municipal vert
Pascale est conseillère au rayonnement des programmes au Fonds municipal vert (FMV), un programme de 2,4 milliards de dollars qui soutient les municipalités et leurs partenaires dans la réalisation de projets novateurs en développement durable. Basée au Québec, elle accompagne les collectivités à chaque étape : création de partenariats, vulgarisation des programmes, préparation des demandes et représentation interne pour amplifier leur impact. Forte de plus de dix ans d’expérience en milieux communautaire et universitaire, elle met à profit une approche stratégique alliant développement des affaires, relations externes et conseil pour aider les municipalités à concrétiser leurs ambitions durables.
Résumé de la conférence :
La transition énergétique s’accélère, mais un grand pan de notre économie peine à suivre : l’industrie. Responsable d’environ 30 % des émissions mondiales, elle fonctionne encore comme une mosaïque de systèmes isolés, où chaleur perdue, vapeur rejetée et ressources sous-utilisées se dissipent dans l’air et l’eau. Et si, au lieu de simplement produire plus d’énergie verte, on apprenait enfin à mieux utiliser celle que nous avons déjà? La conférence explore cette idée audacieuse : faire de l’intelligence artificielle un moteur de l’écologie industrielle.
Avant d’aborder la technologie, la présentation introduira les principes d’écologie industrielle et de symbiose énergétique, ces approches qui transforment des zones industrielles en écosystèmes où rien ne se perd. Dans ces territoires, les déchets thermiques ou matériels d’une usine deviennent la ressource d’une autre. Résultat : moins d’émissions, moins de gaspillage, et des communautés industrielles plus résilientes face aux crises énergétiques et climatiques.
La deuxième partie plongera dans les défis de conception de ces réseaux circulaires. Comment coordonner des besoins multiples, des flux de chaleur, d’eau et d’énergie? Comment concilier performance économique et empreinte carbone minimale? C’est ici que l’intelligence artificielle entre en scène : capable d’explorer des milliers de scénarios, elle aide les ingénieurs à concevoir des systèmes plus efficaces et plus durables.
Enfin, la dernière section montrera comment ces réseaux intelligents peuvent fonctionner en temps réel. Grâce à la donnée, les échanges d’énergie s’ajustent selon la demande, la chaleur industrielle est réinjectée dans le circuit, et les émissions globales diminuent. L’industrie devient alors un acteur clé de la transition écologique.
Conférencier : Léo Lay-Laliberté, CEO, Local Energy
Léo Lamy-Laliberté est le fondateur d'Énergie Locale, une jeune entreprise montréalaise qui transforme les infrastructures traditionnelles en marchés locaux de l'énergie grâce à l'intelligence artificielle. Ingénieur de formation, spécialisé en systèmes énergétiques et en finance quantitative, Léo et son équipe ont développé une plateforme innovante qui crée des réseaux énergétiques interconnectés au sein des parcs industriels. Cette technologie permet aux usines participantes d'échanger automatiquement leurs déchets énergétiques, à la manière d'un marché boursier. L'énergie excédentaire devient ainsi une véritable monnaie d'échange entre voisins, réduisant jusqu'à dix millions de tonnes de CO₂ par projet et générant d'importants bénéfices économiques.